Philippe du Crest
œuvre
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TEXTE
À propos
1959, Marseille, France
Issu d’une famille dans laquelle sa mère artiste peintre lui fait découvrir l’art dès son plus jeune âge, c’est en autodidacte que Philippe du Crest découvre la photographie. Il la pratique le soir, dans le quartier du Panier.
C’est l’apprentissage de l’argentique, technique qu’il abandonne au moment où il débute ses études en sciences économiques. Plusieurs métiers se succèdent alors jusqu’à une formation en photogravure.
Devenu imprimeur à son compte pendant plus de vingt ans, il se frotte aux nouvelles techniques de l’offset et aux bouleversements de ce métier.
En 2006, il reprend la pratique de la photographie, numérique cette fois, et de “manière sérieuse” comme il aime à le souligner. Il mène depuis lors une activité de photographe indépendant, développant un travail de recherches qui l’amène à produire plusieurs séries et à ses premières expositions.
Emergence. A propos de la série Agents de lumière, 2012 (catalogue)
Trente portraits, trente visages qui s’affichent. Trente personnes qui acceptent de se montrer, de surgir de l’ombre pour émerger dans la lumière.
Le titre de l’exposition, Agents de lumière, choisi par Philippe du Crest n’a rien d’anodin.
Initiée en 2011 par le photographe, cette série est réalisée en 2012 à Marseille en entreprises et dans un centre de formation d’apprentis. Elle correspond à un télescopage de la vie du photographe entre le passé – avec sa grand-mère qui a « fait des ménages » – et le présent à travers sa lecture de « Quai de Ouistreham » de Florence Aubenas, livre qui raconte son expérience comme agent de propreté.
Ce titre appelle de manière évidente la nécessité pour le photographe de regarder ces femmes et ces hommes peu reconnus, quasi invisibles ; ceux que l’on appelle communément les « travailleurs de l’ombre », les petites mains du soir, de la nuit ou du petit matin et que l’on nomme dorénavant agents de propreté.(extrait)
La Cella Moderne par Philippe du Crest, 2008-2013
La nouvelle série de photographies de Philippe du Crest, La Cella Moderne, nous emmène comme son nom l’indique au cœur même du temple de ce qui aujourd’hui pourrait être le symbole de notre rapport au corps, à la maladie, rapport dévié car aujourd’hui en mutation ; lieu hybride empli de mystère, inaccessible, au secret, et porteur en retour de “normalité” – celle de l’éradication de la maladie, de la blessure, voire du vieillissement.(extrait)
Trans’Humanité, 2012-2019
Photographe, Philippe du Crest, nous offre à regarder celles et ceux qui l’entourent, fasciné comme il le dit lui-même par le corps. Mais dans sa nouvelle série photographique intitulée Trans’Humanité à quelle identité sommes-nous confrontés ?
Nous nous posons la question, tout comme le photographe l’a posée face aux Trans’ qu’il est allés rencontrer non pas pour éclaircir un soi-disant mystère mais pour mieux comprendre à travers l’image donnée, à voir ce qui fait que pendant des siècles des personnes se sont retrouvées seules, stigmatisées, incomprises, malmenées par notre société et les lois du genre binaire qui la régissent.
Il n’y a pas dans sa démarche une attitude intellectuelle particulière mais, tout comme dans sa précédente série (Agents de lumière) l’affirmation d’un engagement à travers l’image.
Portant un regard bienveillant sur le sujet abordé, il nous éclaire, le révèle en quelque sorte, ce qui est l’essence même de la photographie.(extrait)
Neverland, 2018
Parution en 2018 du livre Neverland chez Corridor Elephant, 100 ex. numérotés et signés par l’auteur
Le Travail
Un cadre splendide
À l’origine, les « Plage du Prado » se distinguent par la rareté d’un bâti plutôt spartiate et minimaliste. Cette mise en scène permet de souligner quantité de petites choses : le mobilier urbain est bien visible, un tas de pierre attire facilement le regard. Mais les gros objets monumentaux et éphémères y ont trouvé un formidable terrain de jeu. Je tourne beaucoup. La magie, c’est que n’importe quoi peut prendre un sens collectif. Ce lieu l’absorbe comme un buvard.(extrait)
Philippe du Crest
Moka Project, 2020
Le photographe a réalisé un ensemble conséquent de tirages, principalement des autoportraits le mettant en scène avec la cafetière Moka.
Pourquoi Moka Project ? Philippe du Crest s’est souvenu d’Alfonso Bialetti qui invente en 1933 Moka Express : de cette intuition vient l’histoire de Bialetti qui a su transformer l’art de faire du café dans un geste si simple et naturel jusqu’à devenir un rituel essentiel dans chaque maison italienne.
La cafetière a ainsi inspiré cette série de photos et le personnage de Moka.
Ce personnage emblématique s’oppose au capitalisme sauvage, aux déchets créés par l’usage des capsules, dans des compositions qui revisitent avec humour les mythes, l’histoire, la publicité, les faits divers, la peinture classique, la photographie.
Portrait(s) de ville, 2023-2024
Exposition du 27 septembre au 31 octobre 2024, La Chapelle des Pénitents bleux, La Ciotat
Moka Project, Breaking Moka, 2018, © Philippe du Crest
CV
CURRICULUM VITAE
Séries
2020 Série Moka Project
2018 Série Neverland
2012 – 2019 Série sur les Trans’, Trans’Humanité
2013 Série Relief
2012 Série Agents de lumière
2008 – 2012 Série La cella moderne
Expositions depuis 2008
2022
“Parlons d’elles”, Mission locale de Toulon
Moka Project et Projection aux Rencontres de la photo, Chabeuil
Moka Project et Projection aux Nuits photographiques de Pierrevert
2020
Moka Project, Étude de Provence, Marseille
2019
Projection de la série Trans’humanité, colloque Fondateur Philomel, « Le Genre Manifeste », Sorbonne Université, Paris
Exposition Sony World Photography Awards, sélection 2019, 12ème édition, Hôtel de Sauroy, Paris, série Neverland
Exposition Trans’humanité, Galerie Nathalie Béreau c/° Chai Pierre et Bertrand Couly, Chinon
Exposition Cella Moderne, Couvent des Jacobins, Rennes, avec le soutien du Fonds de dotation Marc Laskar
Exposition Trans’Humanité, Fontaine Obscure, Voies off, Arles
Exposition Neverland, Regards croisés avec l’Autriche, Vienne
2018
Confrontations, Photo Neverland, Gex
Exposition Neverland, Phot’Aix Regards croisés, Aix-en-Provence
Exposition La cella moderne, Biennale internationale de l’image, Nancy
Selection from serie Mistral for Der Greif, Guest room, Nadine Wietlisbach
2016
Projection La cella moderne, Présences Photographie, Montélimar (2016/17)
Exposition collective, La cella moderne, Voies off, Arles, sélection par Thierry Edel
Exposition collective, La cella moderne, Galerie Darkroom, Nice
Exposition Agents de lumière, Hôtel de l’Agglomération, Caen la mer, Collection du FARE
Exposition Agents de lumière, Mairie de Tours, Collection du FARE
2014
Salon St.art, Strasbourg, Série Agents de lumière, Collection du FARE
Exposition Relief, Château de Sanilhac, Sanilhac-Sagriès
2013
La cella moderne, l’Etude de Provence, Marseille
Agents de lumière, Salon Art O’clock, La Défense, Collection du FARE
Exposition Agents de lumière, Collection du FARE, Espace Beaurepaire, Paris (catalogue)
2012
Projection collective, Atelier de visu, Marseille
Exposition Agents de lumière, Cité des Métiers, Marseille
2010
Exposition Mars Bleu, Clinique Résidence du Parc 13, Marseille
2009
Exposition Bloc 21, Domaine de Saint Endréol 83, Bagnols-en-Forêt
2008
Projection collective, Atelier de visu, Marseille
Autres
Collections
2019 Arthotèque Les Dominicaines, Pont-L’évêque, tirage de la série Neverland
Novotel Suites, Kirchberg, Luxembourg (couloirs), création originale : commande de portraits de l’ensemble du personnel + paysage
2013 Fep, Série Agents de lumière
Prix
2016 6ème édition de Rendez-vous Image à Strasbourg, Premier Prix pour la série La Cella moderne
2015 Projection et exposition // Prix spécial du Jury, Festival de Pierrevert, série La cella moderne
2013 Prix de la presse professionnelle, série Agents de lumière, publication dans Services, n°225, janv-fév, (PYC Edition)
Presse
– L’œil de la photographie – Livre collectif Confinitude, août 2020
– L’œil de la photographie – Neverland, 24 novembre 2018, https://loeildelaphotographie.com/fr/philippe-ducrest-neverland-2/
– France Inter, La semaine culturelle de Frédéric Pommier, 13 mai 2016, à propos de l’exposition Agents de lumière, Caen
– TV Tours, Tout sur un plateau, avril 2016 (8 mn), présentation de l’exposition Agents de lumière
– France Inter, Un temps de Pochon, Août 2014 (une semaine), à propos de la Série Trans’Humanité
– France Inter, Un temps de Pochon, Janvier 2013 (une semaine), à propos de la Série Agents de lumière
Publications
2020 Portfolio La cella moderne, Edge of humanity
2019 Der Greif issue 12, guest edited by Broomberg & Chanarin
TK21 n°99 de septembre 2019, La revue TK21 Neverland
2018 Corridor Elephant – Neverland
2017 NIEPCEBOOK 4 – La cella moderne
ISSA, Invisibles Heroes, Août 2017, Agents de lumière
œuvre
Du même artiste
ATTENTION ! Les photographies présentées ici peuvent heurter les personnes sensibles.
La galerie se dégage de toute responsabilité quant aux conséquences d’un visionnage inapproprié.
Série La Cella Moderne, 2008-2018, © Philippe du Crest
Série Agents de Lumière, 2012 (catalogue), © Philippe du Crest. Collection FEP.